Donne moi ton pétrole et garde tes maladies
En Afrique Centrale, il ya la ville d'Ebolowa. Ailleurs, c'est un village qui se nomme Rebola. Entre les deux, il n'y a pas d'Ebola qu'il ne faut pas inventer, mais que les annulations de vol, les restrictions de mouvements de personnes ont vite fait de souligner les dangers ...invisibles.
Tandis qu'en Afrique de l'Ouest la libre circulation des biens et personnes donne droit à la libre vadrouille du Virus de cette fièvre hémorragique, les politiques, pour refuser de rester figer dans leur volonté d'appropriation d'un même espace communautaire s'emparent de boucliers sanitaires pour, qui fermer l'espace aérien, pour qui, renoncer à voir se déverser autant d'Ebola que de joueurs sur les stades de Football. (Exemple: Match du 6 Septembre 2014, Cote d'Ivoire-Sierra Leone comptant pour les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des Nations 2015 au stade Felix Houphouet Boigny d'Abidjan).
On le voit bien, le monde est devenu un village planétaire mais sélectif. Chacun ne veut de l'autre qu'un stand pour vendre ses produits, pour acheter ce qui lui profite, pour mettre à jour ses calculs d'immigration choisie. Donne ton pétrole et garde tes maladies. Laisse moi aspirer ton sous-sol mais épargne nous tes chômeurs. Alors quand il s'agit de virus, frontières fermées. Dès qu'il est question de pirogues d'immigrants, protection grillagée et ceinture policière de refoulement. Et quand arrive Boko Haram, silence radio ou plus tôt ...débrouille-toi Nigéria.
Si la Cédeao trinque son refus de se partager les mêmes virus, les mêmes stratégies de lutte, la Cemac elle...Au juste, ya t-il une différence entre ce que la Cemac vaut et ce qu'elle veut? De même, à moins que vous me l'expliquiez en proverbe ancien, dites moi ce que l'Union africaine veut et je vous dirai pourquoi Ebola, Boko Haram, les coups d'Etats, la longevité au pouvoir, les modifications constitutionnelles ont, comme par hasard choisis d'habiter la même maison. Simple locataires ou propriétaires? Surtout ne posez pas la question à la Communauté Internationale face à qui Ebola gagne chaque jour sa guerre.